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L'ENTREPRISE 3.0 "Le retour de l'humain"




Quelque soit leur domaine ou leur secteur d’activité, les entreprises 3.0 ont certains points communs.


1/ Une vision claire portée par un leader humble et exemplaire


Incarner une vision et la faire partager à ses collaborateurs.

Pratique courante dans les entreprises familiales et paternalistes de la période préindustrielle, le manager d’aujourd’hui est particulièrement volatil et peut changer plusieurs fois d’entreprise au cours de sa carrière.


Au bout d’un moment, il ne sait plus vraiment pour qui et pourquoi il travaille.


Cette fragilisation du sentiment d’appartenance a un impact sur l’engagement mais aussi sur la santé et la performance de l’individu.





2/ Avoir des valeurs communes


Pour maintenir la cohésion au sein d’un collectif de travail, il ne suffit pas d’afficher des valeurs dans une charte d’entreprise, mais de les appliquer au quotidien.


En observant les comportements, on se rend compte qu’il y a parfois un réel décalage entre les préceptes qu’affiche l’entreprise et ceux qui sont pratiqués, en réalité.

Cette distorsion entre les valeurs affichées et les valeurs « en acte » contribue à rendre difficiles les relations de travail.



3/ Rendre les individus autonomes


L’autonomie suppose l’idée que par définition, l’humain est loyal et compétent.


La véritable autonomie comporte trois conditions fondamentales :


- Que chaque acteur soit légitime pour déterminer son projet d’action tant qu’il respecte la vision du dirigeant,

- Que la manière de procéder soit de la responsabilité de l’acteur. Le rôle du dirigeant se limitera à communiquer sur son intention, sa vision et d’en être le garant, sans imposer la façon de faire pour y parvenir,

- Que les acteurs contrôlent leur travail eux-mêmes, sans avoir un censeur au-dessus d’eux.

Les processus verticaux freinent toute autonomie, dépossèdent l’acteur de la propriété de ses actes.


C’est l’une des principales sources de souffrance au travail.


Le bien-être n’est pas seulement une question de qualité de vie matérielle, c’est aussi lié au sentiment de se sentir responsable de ses actes.


La fonction première du travail est de se réaliser. Se réaliser c’est exister !

Ce que nous attendons du travail c’est qu’il nous permette de vérifier que nous sommes bien réels. Pour cela, il faut avoir un véritable rôle.



4/ La pyramide managériale est inversée


Le management est au service des employés qui sont eux-mêmes au service des clients, contrairement aux pratiques de certaines entreprises, où l’équipe est d’abord dédiée aux supérieurs hiérarchiques.


Pour cela, elles ont besoin du regard distancié du dirigeant qui, à son niveau, voit des choses que les équipes ne perçoivent pas.


Le manager n’est plus un transmetteur de décision mais un pourvoyeur de sens.




5/ Un circuit de contrôle court


On considère que chaque acteur est le meilleur expert de sa pratique et qu’il est, à ce titre, légitime pour gérer son activité.


Dans les grands groupes, les boucles de contrôle représentent un coût colossal et une inertie tout aussi énorme.

– Un poste économique, puisqu’il faut mettre en place des systèmes de contrôle très lourds,

– Un impact psychologique, puisque l’acteur ne se sent pas reconnu et va rapidement se désinvestir, ce qui aura un effet sur la qualité de son travail.


Chaque manager passe la moitié de son temps à des tâches de contrôle et de reporting nourrissant ces organes de contrôle et accessoirement rassure son chef direct, lequel établi un autre reporting, une synthèse et ainsi de suite…


A contrario, lorsqu’il est reconnu comme étant légitime pour gérer son activité, le salarié est capable de mettre en place des stratégies de contrôle adaptées et efficaces.


Soudain « le » travail devient « son » travail.


Les schémas de contrôle courts représentent une source de productivité importante.



6/ Allier bien-être au travail et productivité


La souffrance au travail a un coût (entre 3 et 3,5 millions de journées de travail perdues), absences, maladies…


L’entreprise 3.0 véhicule l’idée qu’il faut produire de l’engagement et de l’autonomie pour pouvoir fonctionner de manière plus efficace dans un environnement complexe et changeant.


Le bien-être au travail n’est pas une donnée bien-pensante mais un facteur de pérennité de l’entreprise.



Vers la fin du management ?


Dans son livre "La fin du management", Gary HAMEL remet en cause les principes mêmes du management actuel, qui empêchent l'entreprise de s'adapter au contexte mouvant d'aujourd'hui et démontre la nécessité d'inventer le management de demain.


La fonction de management n’est pas de contrôler ni de commander

Son rôle est de soutenir les individus et les équipes lors des prises de décisions.

Éliminer les tâches inutiles = gain de productivité rapide !!


L’expérience des entreprises 3.0 montre qu’en déléguant la décision à l’acteur, on peut réduire le nombre de niveaux hiérarchiques, générant ainsi de l’agilité, du bien-être au travail et des économies substantielles.


Ces quelques principes peuvent sembler évidents mais bien des dirigeants ont du mal à lâcher le contrôle.


Le phénomène de mode de l’entreprise 3.0 nous confronte aux limites du modèle de l’organisation verticale. Le facteur humain a été une variable à éliminer.


Aujourd’hui son retour est inéluctable si l’on veut pouvoir développer les entreprises.


L’intérêt de la démarche, pour une entreprise, est de confronter son mode de fonctionnement à celui du modèle 3.0 et d’évaluer la cohérence qu’il y a entre son organisation et son projet.


Pour en savoir plus sur nos activités de consulting en entreprises

https://www.ose-osmose.com/consulting



Nous contacter : contact@ose-osmose.com


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